Il y a quelques jours, le premier ministre a présenté un plan destiné à renflouer les caisses de l'Etat. En plus des traditionnels cibles (tabac, alcool), le gouvernement a créé la surprise en indiquant que les sodas seraient également taxés dès janvier 2012, avec comme prétexte une lutte contre l'obésité qui a connu une augmentation de 70% en 12 ans. Cependant, toutes les boissons à base d'édulcorants de synthèse (boissons Light) seront exclue de cette taxe.
Des nutritionnistes dénoncent déjà le bien fondé de cette taxe, et s'interrogent sur le choix du produit taxé. Pourquoi il s'en serait pas de même sur d'autres produits également responsables de l'obésité, comme la pâte à tartiner ou les fast foods ?
Jean-René Buisson, le président de l'association nationale de l'industrie agro-alimentaire, se dit choqué de voir les sodas désormais stigmatisés comme des produits dangereux pour la santé. "Nous ne sommes pas l'alcool, nous ne sommes pas le tabac ni la drogue. Nous ne voulons pas être des produits sur lesquels s'appliquent des politiques coercitives (NDLR : oppressives) de ce type", dénonce-t-il sur Europe 1.
Tristan Farabet, PDG de Coca Cola Entreprise, appelle le gouvernement à renoncer à la taxe sur les sodas à sucre ajouté annoncée dans le cadre de son plan de rigueur. Il a expliqué à la radio que la mesure représente une augmentation de 3% pour une bouteille de Coca-Cola de 1,5 litres, soit une hausse supérieure à l'inflation. "Nous souhaitons que le gouvernement renonce à cette taxe qui frappe une industrie qui a fait le choix du made in France et qui contribue déjà très largement à l'économie française", a ajouté le PDG.
Europe 1 a publié un sondage "Approuvez-vous la hausse des prix des sodas ?". Au moment ou j'écris ces lignes, les avis sont partagés puisque sur 13433 votants, 45% sont pour, 48% sont contre et les 7% restants sans opinion.